Prix Nobel de la paix : Wangari M. MAATHAI (1940-…….)

Un prix Nobel de la paix, depuis l’Afrique profonde…

 
« Nous plantons les graines de la paix, maintenant et pour le futur… En protégeant l’environnement, nous améliorons aussi notre façon de gouverner ».

C’est ainsi que parle et vit cette ardente militante écologiste, originaire du Kenya, première femme africaine à avoir reçu, le 8 octobre 2004, l’une des plus prestigieuses récompenses : le prix Nobel de la paix.

En 1960, à la faveur d’une initiative de John Fitzgerald Kennedy, des Américains sillonnent l’Afrique en quête des meilleurs cerveaux et repèrent 300 candidats, parmi lesquels Wangari Maathai. En 1961 s’envole pour New York ce premier contingent, baptisé dans l’histoire du Kenya : « Kennedy Lift ».

Docteure en biologie et en anatomie, la première femme d’Afrique orientale à être bardée d’autant de diplômes est aussi la première femme à diriger un département de recherche à l’Université de Nairobi. Depuis 1977, Mme Maathai est à la tête du plus grand projet de reboisement d’Afrique : le « Green Belt Movement » (Mouvement de la Ceinture Verte) pour conscientiser la population aux conséquences dramatiques provoquées par la destruction forestière. Par le biais de cette organisation, elle revendique la création de milliers d’emplois, notamment pour les femmes (dont 130 000 aujourd’hui entretiennent 6000 pépinières dans tout le pays), et, au travers d’associations jumelées, la plantation de 30 millions d’arbres en Afrique.

Figure de proue de l’écologie mondiale, mais aussi militante pour les droits de l’homme, Wangari M. Maathai occupe le poste de vice-ministre au ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles depuis 2004. La quinzaine de trophées qu’elle a reçue témoigne des actions menées depuis trente années en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix par cette personnalité au destin hors du commun.
 

Gageons que les 10 millions de couronnes suédoises du Nobel
serviront les multiples projets de Wangari Maathai,
qui, depuis l’Afrique profonde, criait :
« Une terre sans arbre est une terre morte ».
Appel enfin entendu !

 
Sources :

  • Paris-Match – no 2873 – 28 octobre au 3 novembre 2004 – Interview Sabine Cayrol – p. 64
  • Point de vue – no 2935 – du 20 au 26 octobre 2004 – Article de Frédéric Couderc – p. 44
  • www.liberation.fr/page.php?Article=244824