Harriet Beecher Stowe (1811-1896)

L’auteure de « La Case de l’Oncle Tom », américaine blanche, donna
une énorme visibilité aux idéaux abolitionnistes …

Harriet BEECHER STOWE
1811-1896
 

Fille du pasteur Lyman Beecher, née à Litchfield (Connecticut), Harriet Beecher Stowe doit sa célébrité internationale au premier roman qu’elle a publié : La Case de l’Oncle Tom. Puissant et émouvant, ce livre relate la vie misérable des esclaves et les horreurs perpétrées par les esclavagistes. Traduit en 60 langues, en tête des ventes aux Etats-Unis, en Angleterre, en Europe et en Asie, « La case de l’Oncle Tom » reçut un accueil sans précédent dans le monde entier et contribua à réveiller les consciences en donnant aux idéaux abolitionnistes une énorme visibilité.

Élevée dans une famille profondément religieuse, Harriet Beecher Stowe se dit que, pour changer les mentalités, elle devait faire connaître aux chrétiens les horreurs de l’esclavage. Lorsqu’elle écrit son premier roman, elle est déjà politiquement engagée pour la cause abolitionniste aux côtés de Calvin E. Stowe, professeur de théologie et écrivain, qu’elle a épousé à 21 ans à Cincinnati. D’abord publié à Washington à l’été 1851, dans le National Era, journal antiesclavagiste, le livre sort en deux volumes le 20 mars 1852.

Populaire Outre-atlantique où elle est invitée pour des conférences, Mme Stowe est aussi écoutée dans son propre pays. C’est ainsi que, par le biais du journal de New York, en pleine page, elle interpelle les femmes américaines, leur demandant d’user de leur influence, notamment en collectant des signatures pour les pétitions réclamant la suppression de l’esclavage.

Joignant l’acte à la parole, l’écrivaine visite régulièrement un hameau peuplé d’esclaves affranchis et ouvre sa maison aux enfants de couleur pour leur faire partager l’instruction qu’elle donne chaque jour à ses propres enfants. Mme Stowe cacha plus d’un fugitif, lorsque, en 1840, les traqueurs d’esclaves, soutenus par une frange de la population, assaillirent les quartiers noirs de la ville.

Mme Stowe publia d’autres ouvrages, tels The Chimne Corner, en 1855-56, qui traite de l’égalité des sexes; Little Foxes, en 1865; My Wife and I, en 1872. Elle collabora également en 1868 à la revue littéraire, Hearth and Home. Son bagage littéraire lui valut une fortune de 30 000 livres de rente.

Sources :