Samuel de Champlain et Mathieu Da Costa (1570-1635)

Maréchal des logis, navigateur, géographe,
Fondateur de Port-Royal et de Québec, père de la Nouvelle-France.

Samuel de Champlain
Né vers 1570 à Brouage (France); décédé en 1635 à Québec

Samuel de Champlain sert dans l’armée où il apprend à naviguer. En 1603, il effectue le premier de plusieurs voyages en Amérique du Nord, investi, avec Dupont-Gravé, marin très expérimenté, de la mission d’explorer le fleuve Saint-Laurent. Il navigue le long du fleuve et dresse une carte détaillée de la majeure partie du voyage. Fondateur de Québec en 1608 (avec l’aide de Pierre Dugua de Mons, dont la compagnie fournira à Champlain tous les moyens matériels et financiers – un effort considérable pour une entreprise privée, l’État français n’y apportant que son concours politique – Le Sieur de Mons est d’ailleurs considéré comme le cofondateur de Québec), Champlain fut le premier gouverneur de la Nouvelle-France de 1608 à 1629, puis de 1633 à 1635. De ses aller-retour en France, il ramena des hommes pour peupler la colonie et des religieux de l’Ordre des Récollets (en 1615) pour l’aider à répandre la foi chrétienne. C’est à cette époque que la petite bourgade de Québec se transforma en une ville florissante, aidée en cela par les Indiens, dont Champlain avait su gagner l’affection. Il avait d’ailleurs profité d’un hiver passé chez les populations algonquines pour connaître leurs mœurs et apprendre leur langue. Champlain fut l’auteur de quelques ouvrages, dont Des sauvages (1603) et un Traité de navigation (1632). Durant sa carrière canadienne, Champlain traversa vingt-deux fois l’Atlantique, parcourut trente-cinq mille kilomètres et séjourna sur les rives du Saint-Laurent en toutes saisons, jusqu’à sa mort, à Québec, le jour de Noël 1635.


Polyglotte et interprète africain

Mathieu Da Costa
(Naissance et décès inconnue)
 

Premier noir, selon les historiens, à poser le pied sur le sol de la Nouvelle-France en 1603, Mathieu Da Costa arrive dans le Nouveau Monde dans la foulée des premiers explorateurs français et hollandais, qui cherchaient à établir des comptoirs et à faire du commerce avec les populations autochtones. Depuis les voyages au large des côtes africaines, il était d’usage de requérir les services d’interprètes noirs. Lorsque furent montées les expéditions vers les Amériques, cette tradition se maintint. C’est ainsi que Da Costa, membre de l’expédition Poutrincourt-Champlain, débarqua durant l’été 1606 aux côtés de Champlain pour lui servir d’interprète. Homme libre, ni serviteur, ni esclave, ce polyglotte africain, talentueux et bon communicateur, l’aida à négocier, entre autres, le commerce des fourrures avec les peuples amérindiens. On ne sait cependant pas ce qu’il advint de lui, sa trace se perdant dans les méandres de l’Histoire.

Il est à noter que l’Habitation du lieu historique national du Canada de Port–Royal à Annapolis, en Nouvelle-Écosse, commémore le passage de Mathieu Da Costa au Canada.

Sources :

  • http://pages.infinit.net/lej/diction/champla/ (page dorénavant indisponible)
  • www.pch.gc.ca/progs/multi/black-noir (page dorénavant indisponible)
  • www.civilisations.ca/vmnf/expos/champlain (page dorénavant indisponible)
  • Georges Konan. Politique et toponymie. Le symbolisme montréalais. UQAM, 2000