François Dollier de Casson et les Amérindiens (1636-1701)

François Dollier de Casson
Capitaine de cavalerie, architecte
Prêtre du Séminaire de Saint-Sulpice, missionnaire au Canada
Explorateur, historien, auteur d’une Histoire de Montréal.
Né en Basse-Bretagne en 1636 et décédé le 27 septembre 1701 à Ville-Marie

Issu d’une famille illustre, noble et fortunée, François Dollier de Casson servit sous le maréchal de Turenne avant de reprendre ses études et d’entrer au Séminaire de Saint-Sulpice à Paris.

Envoyé au Canada en 1666 par les Frères Sulpiciens, ce prêtre fut principalement porté sur le devenir de la future métropole montréalaise. Désirant organiser son développement politique, économique et social, François Dollier de Casson, devenu seigneur de l’Île de Montréal (1671-1674 et 1678-1701), traça les premières rues en 1672, assisté de Bénigne Basset des Lauriers, notaire, greffier et arpenteur. Ces tracés, d’un grand intérêt pour la ville naissante, permirent de pallier l’inconfort de la population qui, jusque-là, ne disposait que de deux pistes rudimentaires pour se déplacer sur le territoire nouvellement aménagé. Il fit également le plan de l’église Notre-Dame, dont la construction avait été décidée par les Sulpiciens, en fut le curé durant trente ans, puis devint grand vicaire de l’Évêque. Historien, il écrivit en 1674 son Histoire de Montréal. C’est lui qui, en 1680, eut l’idée d’un canal entre le petit lac et Lachine et qui érigea en1685 le vieux séminaire de la rue Notre-Dame.

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Monsieur Dollier s’intéressa aux peuples amérindiens, qu’il désirait évangéliser, allant jusqu’à étudier la langue algonquine. Brave et généreux, il sut remarquer l’intelligence des jeunes indigènes et n’hésita pas à leur remettre de l’argent pour les encourager à poursuivre leurs études. De la même façon, il procura une dot à une jeune amérindienne éduquée à Montréal afin d’assurer son mariage avec un Français.

François Dollier de Casson fut le premier toponymiste de la ville de Montréal.

Sources :

  • Dictionnaire général du Canada
  • Georges Konan. Politique et toponymie. Le symbolisme montréalais. UQAM, 2000.